Assistance médicale à la procréation - Culture embryonnaire prolongée

Le nombre de transferts concernant des embryons obtenus après culture prolongée est en augmentation tant pour les transferts frais que pour les transferts d’embryons congelés (tableau AMP14). La culture prolongée consiste à prolonger de trois jours en moyenne la culture embryonnaire pour identifier les embryons capables de se développer in vitro jusqu’au stade de blastocyste. 

Le recours à la culture prolongée, maintenant réalisée dans la quasi-totalité des centres d’AMP, a constamment augmenté au cours des dernières années (tableaux AMP14 et AMP94) et concerne en 2017 60% des TEC. Toutefois, selon les centres, le recours à cette technique varie de 0,8% à 100% des tentatives (tableau AMP92). Les pratiques de culture prolongée sont très hétérogènes, pouvant intéresser l’ensemble de la cohorte embryonnaire ou, dans certains centres, seulement une partie des embryons (embryons surnuméraires après un transfert précoce, embryons conservés au stade précoce et remis en culture après leur décongélation en vue d’un transfert de blastocyste). Cette hétérogénéité des pratiques gêne l’interprétation des données d’activité. 
De plus depuis l’activité 2016, les données transmises ne permettent pas de comptabiliser les tentatives avec intention de culture prolongée, dans les cas où aucun blastocyste n'a été obtenu ou lorsque l’on a renoncé à cette culture prolongée.. 

Toutefois (tableau AMP95), 

  • Le taux d’implantation est de 31% par blastocyste transféré « frais » et 23,2% par blastocyste transféré après décongélation
  • 1,3 blastocystes sont transférés en moyenne par transfert,
  • 56% des blastocystes obtenus sont congelés

Avec un taux global d’accouchement par transfert de 26,4%, la culture prolongée a permis en 2017, la naissance de 10 363 enfants nés vivants (7 919 en 2016) (tableau AMP94 et AMP96) auxquels il faut potentiellement ajouter les 302 enfants pour lesquels le statut vital n’a pas été renseigné. Ainsi la part des enfants nés après fécondation in vitro (FIV et ICSI) issus de la technique de culture prolongée est de l’ordre de 43% et s’élève à 68% pour les TEC (tableaux AMP2, figure AMP10, AMP96).

Au regard des taux d’implantation obtenus et des progrès techniques de congélation des blastocystes (recours à la vitrification) en fonction du contexte clinique, les équipes devraient être encouragées, le plus souvent possible, à recourir au transfert d’un seul blastocyste.

Tableau AMP14. AMP issue de culture prolongée : part des tentatives réalisées en France en 2017
Tableau AMP92. AMP avec culture prolongée : Répartition des centres ayant pratiqué cette technique selon leur activité de 2014 à 2017
Tableau AMP93. AMP avec culture prolongée : répartition de l'âge des femmes à la ponction de 2014 à 2017
Tableau AMP94. AMP avec culture prolongée : grossesses, issues de grossesses et accouchements selon la technique de 2014 à 2017
Tableau AMP95. AMP avec culture prolongée : ovocytes et embryons de 2014 à 2017
Tableau AMP96. AMP avec culture prolongée : issues d'accouchements de 2014 à 2017
Figure AMP10. Part des enfants nés après AMP en 2017 selon les techniques d'AMP quelle que soit l'origine des gamètes et des embryons (N=25614)
Tableau AMP2. Résumé de l'activité et des résultats d'AMP en 2017
Tableau AMP10. Prise en charge des patients VHC / VHB en 2017