Cellules souches hématopoïétiques -Activité du Registre France Greffe de Moelle

Donneurs volontaires de moelle osseuse et unités de sang placentaire non apparentés :

Au 31 décembre 2018, on comptait :

290 342 donneurs volontaires inscrits sur le registre national France Greffe de Moelle
33 millions de donneurs volontaires inscrits sur l’ensemble des registres internationaux

36 651 unités de sang placentaire dans le réseau français de sang placentaire
770 000 unités de sang placentaire dans l’ensemble des banques internationales

Au cours de l’année 2018, 18 303 nouveaux donneurs ont été inscrits sur le fichier de donneurs de moelle osseuse du Registre France Greffe de Moelle (FGM). 
Le Registre FGM s’est accru, en nombre absolu, de 12 158 nouveaux donneurs, si l’on tient compte des donneurs retirés du fichier en 2018, toutes raisons confondues
 

Patients :

Au 31 décembre 2018 on comptait : 
3 841 patients inscrits en France (patients nationaux) dont 1 1616 nouveaux inscrits en 2018
26 051 patients inscrits en France par des registres internationaux (patients internationaux)   
889* patients nationaux greffés avec des donneurs non apparentés dont :  

• 83 avec des donneurs nationaux
• 806 avec des donneurs internationaux
   

74* patients nationaux ayant bénéficié d’un greffon de sang placentaire national ou international, constitué d’une seule ou de 2 unités de sang placentaire
149 patients internationaux ayant bénéficié d’un greffon de CSH national 
(76 donneurs et 73 greffons de sang placentaire constitués d’une seule ou de deux unités de sang placentaire)

^{* Voir chapitre « note méthodologique »}

Dans l’ensemble des régions, près d’un nouveau donneur sur deux apporte un nouveau phénotype HLA-ABCDR, sauf dans les DOM où ce ratio est beaucoup plus élevé. 

Ceci témoigne de la diversité génétique et donc du polymorphisme HLA de la population française et en conséquence de la possibilité de recruter de nouveaux donneurs sur l’ensemble du territoire national (cf. tableau RFGM 2)
 

Les typages HLA des nouveaux donneurs sont réalisés avec une nouvelle technique appelée « NGS » (Nouvelle Génération de Séquençage) qui permet d’obtenir d’emblée des caractéristiques HLA très précises.  Ceci offre un gain de temps précieux dans l’identification d’un donneur non apparenté HLA compatible.

1 833 patients ont eu un dossier de recherche initié en 2018. Parmi ces patients, on compte 1 616 nouveaux patients (première inscription) et 217 patients qui, eux, ont eu une recherche réactivée en 2018 (dossier clôturé sur le Registre FGM avant 2018 et réinscription en 2018) dont 84 pour un second don avec le donneur initial.
 
Sur les 1 833 inscriptions enregistrées en 2018 par le Registre FGM, 855 soit 46,6% concernaient des patients âgés de plus de 55 ans. L’accès à la greffe de CSH est facilité pour ces patients, du fait de protocoles de préparation à la greffe d’intensité atténuée et de l’utilisation des cellules souches périphériques, comme source privilégiée de greffon.

Le nombre d’inscriptions de nouveaux patients nationaux au cours de l’année 2018 est en diminution  (-4,7%).

Pour tous ces patients, la recherche de donneurs potentiels (donneurs volontaires ou unités de sang placentaire non apparentés) s’est :

• soit limitée, dans une première étape, à l’inscription sur le Registre France Greffe de Moelle quand le nombre de donneurs volontaires potentiels nationaux était important (≥ 10) ou qu’il existait une/des unité(s) de sang placentaire dont le nombre total de cellules nucléées était suffisant compte-tenu du poids du patient
   
• soit d’emblée étendue à l’ensemble des registres internationaux, permettant ainsi l’accès aux 33 millions de donneurs potentiels, quand le patient présentait des caractéristiques HLA non représentées parmi les donneurs inscrits sur le registre FGM. 

Une recherche active de donneurs potentiels se traduit au minimum, par une demande d’examens complémentaires : demande de typage HLA complémentaire ou demande d’échantillon sanguin.

Au total, au 31 décembre 2018, 3 841 patients nationaux étaient inscrits sur le Registre FGM. Parmi eux, 1 789 avaient une recherche temporairement suspendue. 
 

On observe une baisse significative de toutes les demandes de typages HLA sur les loci ABCDRB1DQB1 du fait de l’amélioration du niveau de résolution des typages HLA des donneurs inscrits.

Les demandes de typage complémentaire HLA de classe I concernent HLA-A, et/ou HLA-B et/ou HLA-C allélique. Le nombre de ces demandes correspondant au nombre de donneurs sollicités porte essentiellement sur des donneurs dont le typage HLA est resté à un niveau de résolution intermédiaire. 
 

Le nombre de demandes de typage HLA de classe II HLA-DRB1 et DQB1 allélique n’a cessé de diminuer depuis 2014 du fait des techniques de typages utilisées pour mieux caractériser les donneurs dès leur inscription (séquençage). Quant au nombre de typages HLA-DPB1, il reste relativement stable. 

Le nombre total de prélèvements/cessions réalisés en 2018 a baissé de 4,9 % par rapport à l’année précédente : 986 en 2018 (dont 166 prélèvements de cellules souches d’origine médullaire, 723 d’origine périphérique et 97 cessions d’unités de sang placentaire) contre 1 037 en 2017.

Concernant le nombre de prélèvements de CSH issus de donneurs, on constate en 2018 une diminution de toutes les sources de prélèvement (cf Figure RFGM 8). Les cessions de sang placentaire continuent à diminuer en 2018.  

Il est à noter que cette figure indique le nombre de prélèvements de donneurs et de cessions d’USP et non le nombre de patients greffés, un même patient pouvant bénéficier d’une ou de deux cessions d’USP.  La répartition des allogreffes non apparentées réalisées en 2018 en fonction de la source des cellules utilisées est donnée par la figure CSH G12 et le tableau CSH G10 (chapitre « activité de greffe »).

22 patients ont bénéficié au cours de l‘année 2018 de deux unités de sang placentaire combinées, contre 26 en 2017.
 

Les trois sources de CSH sont utilisées pour les greffes en situation non apparentée.

Les sources de CSH privilégiées pour les enfants restent la moelle osseuse et le sang placentaire, alors que pour les patients adultes, et en particulier ceux âgés de plus de 55 ans, il s’agit des cellules souches périphériques. 
 

Le nombre de prélèvements de donneurs nationaux et de donneurs internationaux de CSH pour des patients nationaux a diminué en 2018 par rapport à celui de 2017. 

Le nombre d’unités de sang placentaire qualifiées et stockées dans les 11 banques du RFSP est de 36.191 au 31 décembre 2018. 

Greffons constitués en 2018 pour des patients nationaux et greffes non apparentées réalisées en 2018

Au total, 963 greffons non apparentés ont été constitués en 2018 pour des patients nationaux : 889 à partir de donneurs volontaires (166 greffons de moelle et 723 greffons de CSP) et 74 à partir d’USP (tableaux RFGM 3, RFGM 5, RFGM 8). 

Ce nombre est à rapprocher des 986 allogreffes non apparentées effectivement réalisées en 2018 et réparties en 166 allogreffes de moelle, 723 allogreffes de CSP et 97 allogreffes d’USP (tableau CSH G7 et GCSH G9, Figure CSH G6, chapitre « activité de greffe »). 

La différence entre le nombre de greffons et le nombre d’allogreffes non apparentées est liée au fait que certains greffons ne sont finalement pas infusés en raison de l’état du patient, ou que certains greffons constitués en fin d’année sont infusés au début de l’année suivante (cas des greffons de sang placentaire), ou encore au fait que des fractions de greffons particulièrement riches en cellules, prélevés les années antérieures ont été congelées puis infusées dans une second temps aux patients (cf : différentiel entre le nombre de greffons de CSP constitués en 2018 et le nombre de greffes de CSP rapportées par les équipes).

Nombre de donneurs nationaux non apparentés prélevés

159 donneurs nationaux ont été prélevés en 2018, 83 pour des patients nationaux et 76 pour des patients internationaux : 23 prélèvements de moelle osseuse et 136 prélèvements de CSP, selon la base de données du Registre France Greffe de Moelle (RFGM). 

Les centres de prélèvement (unités de cytaphérèse pour les CSP et centres de prélèvement/greffe pour la moelle osseuse) déclarent annuellement leur activité à l’Agence de la biomédecine par l’intermédiaire de formulaires papier. 

Concernant les prélèvements non apparentés, l’activité déclarée par chaque centre est comparée à celle figurant dans la base du RFGM. Les discordances font l’objet de demandes de clarification auprès des centres de prélèvement. 

Malgré ce contrôle qualité, il peut persister de très légères différences avec les données du RFGM, liées à des erreurs de déclaration de quelques centres (Tableau CSH P4, Tableau CSH P7, Figure CSH P3).